Les valeurs stru ctu ra les e't colorisitiques du m a té
riel en brique, consolidées e t développées p a r des
traitements supplémentaires fu ren t utilisées au Moyen
Age à la décoration des monuments construits de ce
matériel. Vu la relation stric te de ce tte technique
avec le matérie l de construction et sa subordination
aux formes anchitectoniques, on lui a donné le nom
de „polychromie architectonique”.
Il s ’agit ici des moyens d ’a rtis an a t perm e ttan t
de fa ire apprécier la s tru c tu re e t la polychromie
rustique des éléments en question, à savoir: l’ap p a re illage
des murs en brique, joints, crépis, voûtes avec
nervures e't détails en pie rre ainsi que façades.
L’appareillage du miur en brique, nommé vendéen,
le plus ancien, provenant du X III-m e siècle, révélé
dans les premières constructions u n p aremen t décora
tif d e la face de 'brique en forme d’un réseau
d’entailles, effectué en général av an t la cuite des
briques. Successivement, la trame des murs en b rique,
nommée polonaise, présente dans une période
ultérieure, une décoration bicolore, composée de b riques
rouges régulières e t de boutisses foncées fo rte ment
cuites. En outre, à Wrocław, vers la fin du
XV-me siècle, on se se rva it de la tram e en 'brique
séparée p a r des pierres de taille.
Tous les murs d u Moyen Age ont en principe
des joints d’un finissage soigné, effectués en deux
formes principales, joints p la ts et saillante dont
chacune appa raît en plusieurs versions.
Dans les ’intérieurs du X III-me siècle, l’application
des crépis é tait limitée aux voussures, parfois
aux soUs-arcs e t aux niches. CJe n ’est que vers
la fin /diu XIV-me siècle, à Wirocłaiw, q u ’on commença
à appliquer à une plus large échelle, des crépis aux
intérieurs, qu ’on assortissait avec des éléments v e rticaux,
arcs et profile rouges en brique. Vers la fin
du XV-me siècle ,1e crépli s e rt également à couvrir
les profils des nervures. Les crépis gothiques étaient
fins, d ’épaisseur de 3 à 7 mm., e t le mortier calcaire —
couleur gris n ature l on gris-jaunâtre. À Wrocław, on
ne ju g e ait pas utile d’enduire le mortie r de peinture.
Les voussures étaient toujours recouvertes de crépi
et blanchies de lait calcaire. Les nervures de 'brique
conservaient pour la p lu p a rt leur parement naturel,
elles é taien t seulement recouvertes généralement de
couleur rouge avec des joints blancs enduits de la it
calcaire. Les nervures de pierre, à p a rt des exceptions
relativement peu nombreuses, conservaient leur
parement et couleurs naturels. Seuls, les voussoirs,
supports, chapitaux, eltc., é taien t souvent polychromes.
Vers la fin du XV-me siècle, les nervures étaient
pour la p lu p a rt enduites de crépi e t 'couvertes de
blanc de chaux épais, puis peintes en couleurs: rouge
ou jaune. De même, la 'trame du mur e t p a rticu liè re ment
les parties profilées étaient peintes de méthodes
différentes,. Cela pouvait ê tre une tram e de brique
p u re avec des jointe recouverts de couleur blanche ou
des éléments de murs e t des arcs d e b riq u e ainsi que
des murs entiers recouverts de peinture rouge avec
des raie s blanches des joints, souvent rectifiés, ou
bien des joints recouverts de couleur rouge-brique
po u r égaliser la nuance de la couleur d e la brique.
En ce qui concerne la tram e bicolore polonaise qui
à l’intrados é ta it le plus souvent contrefaite, soit dit
recouverte de peintures, on enduisait les boutisses de
couleur gris-clair, les bords des briques de couleur
rouge e t les jointe de couleur blanche.
En p rép a ra n t le décor polychromique de briquecrépi,
à côté des crépis blanchis des murs, toutes les
verticales profilées, arcs e t arêtes de brique étaient
recouverte die couleur rouge avec les raies blanches
des jointe. Vers lia fin du XV-me siècle e t au début
du XVI-ime siècle, les crépis couvrant également les
parties profilées contenaient des verticales et profilés
similaires recouverts de peinture rouge. Des
trac es de la polychromie su r la façade, semblables
aux précitées, se sont conservées dans des monuments
peu nombreux, notamment: dans la p a rtie de la
cathédrale datée du XIII-me siècle, dans l’église St.
Barbe e t dans l’église des Bernardins. Les données
rassemblées au cours de recherches effectuées su r les
monuments endommagés pendant la guerre e t d u ra n t
les travaux de conservation, perme ttent d ’é tab lir des
méthodes de conservation justes e t appropriées dans
ce domaine. Outre l’enlèvement de crépis et de blancs
de chaux du monument, il est souvent nécessaire de
compléter ce ty p e de polychromie, et, même, ce qui
arrive le plus souvent, il e s t indispensable de re s ta
u re r la p e in tu re entière.
Comme les recherches réalisées o n t démontré, le
parement de 'brique p u re avec des joints au finissage
soigné é ta it sans aucun doute recouvert de crépi
au préalable, s ’il é ta it dépourvu de toute polychromie.
Un au tre problème se pose s'il s ’agit des supports
de parements et de polychromies, appa rus au cours
de reconstructions successives, p a r exemple: l‘église
St. Adalbert à Wrocław, oû deux parements différents
de la nef du X III-m e siècle et du choeur fu re n t
recouverts en 1492 d’un troisième décor polychromique
en brique-crépi. Ce tte dernière polychromie fu t
repe inte après les dévastations de la guerre en vue
de son origine historique qui donne à l’in té rieu r un
aspect uniforme.