Les tra v aux de conservation et de recherches opé r és dans diverses parties de la Pologne ont apporté un certain nombre de curieuses dé couvertes d ’a r ch ite ctur e romane. L’auteur, ne désirant que les communiquer à ses lecteurs, se contente de les esquisser. La plms importante est c elle qui a mis à nu les piliers d ’entre les ne fs de la basiliqu e de S t r z e 1 n o. Lorsqiron eut en lev é le murage du XV III-e s., on v it apparaître la riche décoration de sculptu re des colonnes du X I-е s., décoration qui recouvrait aussi bien les fûts que les bases et les ch a p ite a u x . D e u x d ’entre les quatre colonnes dé couvertes ont un e décoration de figures,- a vec 36 représentations de sa ints ou de figures sym b o liq ue s dans des cadres architectoniques. Les deux autres colonnes ont une décoration ornementale. T1 n’y a dé décoration de figures que sur les ch ap iteau x . Cette décoration des colonnes qui prouve une interprétation toute po lon aise de la pla stiq ue rom ane est une dé couverte des plus importantes; e lle permet d’élucider le problèm e de l ’atelier a r tistique qui app araissait de plus en plus nettement dans la P o lo gn e du XIT-e s. Ces sculptures acquièrent une importance encore plus grande si 011 les compare a u x vestig es romans de Cz erwińsk, de Turn près de Ł ę c zy ca ou des portails de Gniezno et de Płock. Les scu lp ü ire s de Strzelno se ra tta chent à l ’a c tiv ité de la fam ille des Łabędź, et pa r ticu lièremen t de Pierre Wszeborowicz.
A T v n i e c (voïev. de Cracovie), on a découvert, pendant la guerre, dans la partie sud de l ’ég lise le fragment d’une chap e lle romane allon g ée , a vec des colon ne ttes adossées et un portail à redans, ainsi que les murs inférieurs du réfe cto ire roman dans la partie du couvent.
Lors des tra v a u x de conservation op é r és à S u l e j ó w (voïev. de Łódź), on a découvert, dans le mur oriental du choeur, 3 fenêtres de sty le roman a v anc é , ainsi que le fragment d ’une ch ap e lle a vec une pe tite fenêtre romane. O11 a ég a lem en t découvert toute une série de fragments de la ta ille de pierre romane.
En 1946 et 47, on a découvert les ébrasures prim itiv e s des fenêtres des tours romanes de l ’ég lise de st André à C racovie , du XI/XII s., des parties de co lon ne s e t des bases. La dé couverte la plus curieuse est celle d’une tribune e x té r ieu r e entre les tours, avec une ouv erture de triphorium, des colonnes fort bien conservées et leurs chap iteau x . '
Les recherches opé r ée s dans l’é g lis e baroque a c tu e lle des PP. P aulin s à S k a ł k a (Cracovie), ont amené la découverte, dans le mur sud de l’ég lise , des fon d a tion s d ’une construction é ta b lie sur un plan rectangulaire, p eut-ê tre même carré. Le prof. Szy szko -B oh ùsz, qui dirige les recherches, su p p o se — d’après une mention de D łu g o sz sur un e „Ecclesia rotunda“ qu’il s ’a g it là des fond a tion s d ’une rotonde.
La rotonde de st N ico la s, à C i e s z y n , est construite sur le p lan d ’un cercle de 6,50 m. de diamètre inté rieu r et des murs de 1,30 m. d’épa isseur . A l’est, une abside d’un rayon de 1,40 m. se rattache au cercle du mur; la voûte de l’abside e st une demi-coupole, c e lle de la rotonde, une coupole entière. A l ’in té rieu r de la rotonde en fa c e de l ’absid e, on a trouv é les bases des colonnes, 2 à part dans la n e f et 4 adossées qui sou ten a ien t la tribune du choeur. Un e sc a lier c reu sé dans l’épaisseur du mur m en a it au choeur. Ëtant donné le m anq ue de mentions écrites, le revêtement ulté rieu r en brique et le manque de d é ta ils, il est d iffic ile d ’é tablir l ’époque à la q u e lle remonte cette construction. On ne peut que constate r son app a rtenan ce au g roupe de constructions centrales répandues chez les Tchèques au début du m o y en â g e et qui se rattachent au sp lend ide pro to type — la rotonde de st Guy à P ra gu e (930).
A G n i e z n o , on a déterré les fond a tion s d ’une chape lle ronde à 3 ab sides, à côté de la Cathédrale. Ces fon d a tion s ava ien t été découvertes, dès 1932, par l’év êq u e Laubitz et a v a ien t é té reconnues par le prof. Szy szko -Boh usz et Da lbo r pour les ve stig es d’une anc ien ne rotonde romane. L’observation du mur fit constater à l’auteur que ces fond a tion s proviennent de la chape lle de Łaski, construite au XVI-e s. D ’après les recherches de l ’auteur, la rotonde p r im itiv e qui contena it la d épou ille de st Albert, s e trouvait à l’intérieur de la cathédra le actuelle. L’auteur a retrouvé les restes de ces fondations lors des fouille s de 1947.
